CHRONIQUE
Communales et municipales de 2020 : Il faut se débarrasser des syndromes des dernières législatives.
L’épidémie des élections contestée a envahi presque toute l’Afrique. Et aujourd’hui, il n’est plus un secret pour personne ; le Bénin est en train d’inscrire son nom dans la liste des nations à élection contestée. Même si le cynisme rupturien a abouti à une assemblée monocolore, suites aux dernières législatives, c’est un impératif, les soubresauts pour les communales à venir doivent nous débarrasser de certaines stratégies politiciennes. Oui, on le sait, en politique, rien n’est prévisible. Mais lorsque le nom du droit est appelé au moment voulu et reçu au lieu convenu on peut se passer d’être à la une de France24, BBC Afrique, Africa24, RFI, et j’en passe.
6 avril 2016, la communauté internationale fait face une fois encore au génie béninois avec un scrutin présidentiel non contesté et une transition sans émeut. Au-delà de ce que nous a fait vivre l’organisation de la première élection sous le régime TALON, l’opposition a reçu une très belle leçon. Le peuple n’en n’est pas moins.
Les agissements s’observent déjà, parce qu’on le sait tous, les communales pointent à l’horizon. Alors que les hostilités commencent. En effet, ils ont déjà commencé par endroits.
Que ceux qui ont l’art de communiquer pour se vendre, gesticule de circonscription en circonscription.
Que les cadres deviennent des organisations sociales au profil des ménages.
Que les rupltologues enseignent l’art de rompre.
En tout cas comme le dirait l’autre le « peuple véto » saura sanctionner.
A l’allure d’une nation qui ne doit en aucun cas ‘’risquer le Titanic’’, Sacca LAFIA, TIANDO, DJOGBENOU et tous les autres maillons de la chaine de l’organisation, du déroulement et de la proclamation des résultats, ont toutes les cartes pour rompre le lien avec les syndromes des dernières législatives. Intimidation avec des mobiles de guerres dans presque toutes les grandes villes, élections exclusives, forte taux d’abstention, violences post-électorales en passant par l’installation d’une assemblée dont seul l’exécutif en est le parrain. Voilà entre autres signes qu’il faut éviter.
Scrutin, élection, vote ou consultation, en tout cas, le nom de ce qui s’est passé le 28 avril dernier est vite choisi. Le 17 mai prochain, le régime de la rupture se doit donc une exigence ; faire élire les 77 maires par les citoyens béninois. Aujourd’hui notre institution stratégique est débouté et les pompiers veulent que les choses restent-t-elles. La désolation dans les camps pourrait différer la participation de certaines formation politiques au profil de la présidentielle de 2021. Pour le moment, l’heure est aux communales et que Talon veille ne pas baptiser lui-même les 77 maires.
S’il faut être capable de découcher avant de devenir fou, c’est pour mettre le fou dans de bonnes conditions. Alors ne mettons pas les charrues devant les bœufs. Apprenons à découcher avant de commencer par subir les pressions de notre maladie. Vivement que le 1er mai soient effectivement le jour du début de la campagne électorale pour les communales à venir, car dans la cour du roi Talon, on est habitué du fait.
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