"Avec Patrice Talon nous avons posé les bases d'une société béninoise plus innovante, plus solide, plus clairvoyante..." : Fred HOUENOU sur ce que vaut les 08ans de gestion de Patrice TALON à la tête du Bénin



Membre du bureau politique du Bloc Républicain, Fred HOUENOU le bilan de Patrice TALON et de son gouvernement. Cela fait suite à son direct Facebook avec ses amis et sympathisants mercredi dernier. Direct au cours duquel, il a abordé plusieurs thématiques en rapport avec la politique générale du Bénin.

L'homme a fait parler sa maturité politique à travers une analyse pragmatique des huit ans de gestion de Patrice TALON.

En effet, tout en émettant une réserve, il scrute de façon générale  les actions de l'exécutif avec des exemples irréfutables.

Son analyse aboutit à l'idée selon laquelle la gouvernance Talon n'a fait que jetter les bases d'une société béninoise plus innovante, solide et clairvoyant quant aux défis de la mondialisation.

Toutefois, convaincu qu'il est impossible d'opérer un changement absolu de "tout le Bénin" au terme d'une mandature de huit ans, il en appelle au bon sens des béninois.

Lisez ici l'intégralité de son analyse.

Mes chers amis,

  Comme je vous l'avais promis lors de mon direct du 10 avril dernier, je reviens ici dans cette publication Vous donner mon avis sur les huit années de gouvernance du président Talon à la tête de notre pays.

  Avant tout propos , je voudrais Rappeler à notre conscience collective que l'environnement international ne nous autorise aucune défaillance, la lutte contre le terrorisme nous commande une vigilance absolue et que face à ces enjeux , les béninois doivent être convaincus que la présidence de Patrice Talon serait jusqu'au dernier jour inspirée par une intensité politique qui en fait sa singularité. Cette présidence à mon avis marque le retour de la volonté politique avec ses avantages mais aussi avec tous les soubresauts et tous les débats contradictoires qu'une telle dynamique peut naturellement susciter.

  Le Bénin rétif au changement, crispé sur quelques dogmes politiquement intouchables s'est mis en mouvement et sur plusieurs sujets je crois pouvoir parler de révolution culturelle.

 Dans nos universités, collèges et écoles, le principe de temple du savoir autrefois honni par les grèves incessantes fait désormais consensus et tous les acteurs en sont fiers. 

  Dans l'administration publique, l'encadrement des grèves a délégitimé la prise en otage des usagers qui était devenue un acquis pour certains.

   En matière de sécurité, les vieux clivages idéologiques qui stérilisaient l'action de l'état se sont effacés au profit d'une fermeté républicaine.

  Le nouveau code pénal a renforcé l'autorité de l'état face au relativisme ambiant et à la délinquance à col blanc.

  La rigueur financière a provoqué une prise de conscience collective sur les limites d'un progrès qui a été acheté à crédit.

   Ces exemples (j'aurais pu en prendre d'autres),  sont je crois les plus significatifs et démontrent les rigidités structurelles et intellectuelles qui ont été dépassées par la volonté politique. Les béninois y ont pris leur part et rien n'est plus faux que de les présenter comme des conservateurs ou des nostalgiques.

   La plupart des réformes qui ont été annoncées par le président de la république en 2016 ont été mises en œuvre.

 Donc depuis 2016, le pouvoir n'a pas biaisé. Mais, il y'a eu des obstacles. C'est le cas sur l'emploi et le pouvoir d'achat.

 Bref il y'a eu des revers qui ont pû décevoir certains de nos concitoyens qui espéraient tant. Mais personne ne peut lui jetter la pierre de n'avoir pas eu la volonté.

  Il a reçu le mandat de moderniser le Bénin et jusqu'à présent il l'a rempli avec honnêteté et avec courage.

 Mais l'histoire lui a imposé un autre mandat qu'il n'a pas choisi. Celui de répondre aux différentes crises qui se sont succédées depuis 2017 et qui sont les pires que le monde ait connues ces trente dernières années.

Ces crises ont bousculé les objectifs et réduit nos marges de manœuvres et tous ceux qui évaluent ces huit dernières années en feignant ces épreuves sont malhonnêtes.

 je dis tout ceci avec modestie parce que je sais bien que entre les efforts des gouvernants et le ressenti des béninois, il y'a un faussé. Pourtant je crois qu'il est juste de dire que notre pays a été à la hauteur d'une situation sans précédent.

   Malgré l'impopularité le président continue de réformer l'état, alors qu'il serait si commode d'ouvrir les vannes du populisme à la vieille de son départ annoncé. Cette audace constitue un risque mais tout son mandat est fondé sur le pari que le mouvement vaut mieux que l'attentisme.

  Le président de la république reste donc fidèle à son mandat et à son cap et le moment venu lorsque les scories et les commentaires accessoires qui entourent son action seront dissipés, la seule et véritable question qui se posera sera très simple : est ce que depuis 2016, le Bénin a mieux résisté au choc et est ce qu'il est mieux armé pour aller chercher la croissance et le plein emploi aucour de la prochaine décennie ?

 Et ma conviction c'est qu'avec Patrice Talon nous avons posé les bases d'une société béninoise plus innovante, plus solide, plus clairvoyante face aux défis de la mondialisation.

  Maintenant ma préoccupation est celle ci; est ce qu'il est vain d'en appeler au bon sens des béninois qui peuvent comprendre qu'on ne transforme pas la société béninoise en huit ans ? Qu'on ne construit pas un pays comme on fait une expérience au laboratoire ? 

  Merci à tous.

 Fred Adriano HOUENOU.

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