"Attention, il ne s'agit pas d'aborder la question de façon statistique(...) ces assises nous invite tous à déboucher sur une parentalité responsable" : l'intervention de Fred HOUENOU au-delà des raisonnements aléatoires sur l'importance de la tenue des assises nationales sur la démographie et le développement

Septembre 2023, c'est le moment choisi par Patrice TALON et son gouvernement pour convoquer les assises nationales autour de la thématique de la croissance démographique et du développement. Membre de la société civile, politique, universitaires, leaders religieux et bien d'autres, nombreux sont ceux qui ont ont opiné diversement sur la question. Même si la majorité estime que cette approche vise à limiter les naissances et s'insurge contre ces assises, d'aucuns voient en cela une démarche pertinente pour aller au véritable développement. Parmi, ces derniers Fred HOUENOU dans une approche cartésienne peu ordinaire a fait savoir da position sur la question et montre l'utilité de la démarche du gouvernement. Il a expliqué récemment sur un média local que la famille est essentielle pour l'Etat béninois en raison de ce qui fonde la politique de développement du pays. Ces assises seront donc évidentes selon lui, pour amener les béninois â aller vers "une parentalité responsable" qui amortis les crises nées des mutations dans le monde.

" La politique de développement de la Nation se fonde sur les politiques de protection de l'enfance, d'accompagnement ou d'encadrement de l'adolescence et d'accompagnement des jeunes à rentrer dans la vie active" a-t-il expliqué pour faire comprendre que " la famille peut être un amortisseur de crise". Toutefois, il invite les uns et les autres à se garder "d'aborder la question de façon statistique". "Ce n'est pas en matière de nombre. Mais c'est en matière de responsabilité de la parentalité" indiqué le leader du sursaut patriotique.

Extrait des propos de Fred HOUENOU en rapport avec la démographie et le système économique beninois.

" Si l'Etat sent aujourd'hui le besoin d'intervenir dans ce domaine particulier, c'est parceque nous sommes à une époque particulière ou plus que jamais l'intérêt des couples mariés et qui ont envie de se donner des enfants comme symbole ou fruit de leur amour, rencontre et coïncide de façon flagrante avec l'intérêt général de la société. L'intérêt général qui, comme nous le savons tous, c'est d'avoir des familles stables. Cela s'entend parceque dans un pays comme le nôtre, on se rend compte que tout notre modèle économique est basé sur le renouvellement des générations.

Autrement dit la politique de développement de la Nation se fonde sur les politiques de protection de l'enfance, d'accompagnement ou d'encadrement de l'adolescence et d'accompagnement des jeunes à rentrer dans la vie active.

Cela fait que du coup, à cette époque si particulière la famille béninoise devient essentielle pour l'Etat. En ce sens que la famille peut être un amortisseur de crise.

On se rend compte que les dérèglements au sein de nos familles ont pour conséquences d'exposer les uns et les autres aux difficultés de plus en plus flagrantes de la crise. Parceque, nous sommes à une époque de crise. Et donc la famille peut être un amortisseur de crise. La famille peut être aussi un symbole de ce que je peux appeler continuation du monde. Parceque la famille, à l'instar de l'école, c'est un cadre de transmission des valeurs.

Alors lorsqu'il y a rupture de cette transmission de valeur au sein de nos familles, on comprend aisément que cela a des déflagrations sur notre société.

Attention, il ne s'agit pas d'aborder la question de façon statistique. Ce n'est pas en matière de nombre. Mais c'est en matière de responsabilité de la parentalité. Du moins, c'est la lecture que j'en fais. Je crois que ces assises nous invite tous à déboucher sur une parentalité responsable.

          Hier, c'est-à-dire il y a de cela une décennie, être parent était presque iné. Parcequ'on a autour de soi, les grands parents, les parents, presque toute une famille qui est prete à accompagner les nouveaux parents ou les parents dans l'élévation ou dans l'éducation de leurs enfants. Aujourd'hui avec les réalités de ce nouveau monde, ce n'est plus évident.

On se rend compte et ce n'est pas forcément un problème de nombre ou un problème de cadre social et de milieu social des parents. Mais on se rend compte qu'on a beau avoir des parents qui sont aussi issus de milieux aisés, plus ou moins ou qui font partie de la classe moyenne, mais ils ont qu'en même des difficultés dans l'éducation des enfants.

Ça peut être le nombre comme ça peut ne pas être le nombre.

(...)

L'enfant devient la priorité. Mais dans un monde où l'enfant devient la priorité et avec le modèle social qui est le nôtre...parceque n'oubliez pas quand on parle du nouveau monde dans lequel nous sommes, c'est un monde qui ne fait pas de cadeau".

       Nous sommes dans un siècle qui vient défier notre force d'âme en tant que peuple, en tant que Nation. Et le rôle de l'État, c'est d'attirer la responsabilité de chacun sur ce que nous voulons faire.

    Alors, moi ma ligne politique est que nous devons changer ce système social et économique qui nous tue à petit feu.

Quel est ce système ? Depuis 30 ans, et c'est en ce sens que je comprends la vision du gouvernement.

Depuis 30 ans, nous avons quel système  ?

Un système social qui produit une croissance économique molle.

Nous avons un système social qui nous a conduit à des milliards d'endettement. Et ces dettes, soit nous arrivons à les liquider ou nous les laissons pour les générations à venir.

    Un système social qui a produit des millions de jeunes qui sont au chômage.

Je pense que c'est parceque nous n'avons pas la maîtrise de notre destin. Je le dis encore, il ne faut pas voir cette question de façon statistique".

Fred HOUENOU sur Politique Sans Tabou de Kultu Radio/TV