Confiscation de dépouilles au CNHU-HKM : il perd sa femme et son enfant lors d'un accouchement et l'hôpital lui réclame près d'un million de francs CFA

Prise d'otages de dépouilles ou confiscation de dépouilles ? En tout cas, le nom est vite trouvé lorsqu'on observe la nature des auteurs et le projet qu'ils ont derrière la tête.

          En effet, évacuée de l'hôpital de zone d'allada pour le CNHU-HKM suite à une complication sanitaire, dame Florentine AÏKPANKON qui était censé accoucher est passée de vie à trépas avec son bébé. Après deux jours passés en réanimation (du 07 au 09), elle a connu la joie d'une mère, celle de donner naissance à un nouveau-né. Mais sa joie n'a été que de courte durée, car le nouveau-né s'en est allé.

Elle est admise au service CURGO où elle a passé 05 jours à suivre des soins. Selon les informations qui nous sont parvenues, dame Florentine est décédée le dimanche 14 janvier à 18h54'.

            Loin de ce qu'on pourrait attendre, cette situation a inauguré un calvaire sans précédent pour la famille des défunts. Pour cause, la fiche du service de décès (permettant à la caisse de l'hôpital d'établir la facture une fois l'argent payé) qui détailles les prestations bénéficié avant la mort ou la guérison est remise à la famille avec la mention : 975.005 francs CFA(ardoise financière à solder pour 5jours d'hospitalisation).

  De sources concordantes, on apprend que les dépouilles mortelles sont confisquées au CNHU-HKM en raison du non payement de l'énorme facture établie.

Mais où est passé le social ?

Où sont passés les milliards du projet ARCH ? 

Le pauvre paysan, époux du défunt a fait des pieds et des mains pour revenir au CNHU-HKM avec la somme de 300.000 FCFA. Mais niet ! L'argent doit être au complet a fait savoir les agents du service CURGO. Refoulé, ce paysan, n'a eu que ses yeux pour pleurer. 

Alerté par le dossier, M. Médard KOUDEBI, Président en exercice de l'ONG BÉNIN DIASPORA ASSISTANCE confirme ses exactions et nous renseigne que "le Bénin est le seul pays de la CEDEAO à tripler son taux de mortalité en 3 ans suite à une réforme de santé".

Les autorités compétentes sont invités à prendre le dossier en main afin de donner satisfaction à cette famille non seulement accablée par la disparition de deux êtres, mais aussi qui croupi dans l'arène de l'extrême pauvreté.

Rappelons que les cas de confiscations de dépouilles mortelles au sein du CHNU-HKM sont légion.