Engagement politique et défis économiques du Bénin : 2 ans après son adhésion au BR, Fred HOUENOU invite ses amis â lui emboîter les pas.

Fred Adriano Houénou, figure politique ayant récemment repris sa place sur l'échiquier national après une détention préventive de quatorze mois, s'adresse à ses partisans avec un message, empreinte de sa réflexion et de sa conviction politique.

Deux ans après son engagement au sein du Bloc Républicain, l'homme, désormais membre du bureau politique du parti s'adresse à ses amis et revient sur les raisons qui l'ont poussé à se replonger dans la politique béninoise à un moment charnière pour le pays. Face aux bouleversements économiques et sociaux mondiaux, il appelle à une prise de conscience collective et à un effort renouvelé pour redéfinir l'avenir politique du Bénin.

Message aux " Amis de Fred Adriano HOUENOU/ FAH"

    Mes chers amis,

Le 03 Septembre 2022, je vous annonçais ma volonté de m'engager aux côtés du Bloc Républicain.

  

 Ce choix politique opéré après quatorze mois de détention préventive à la prison civile de Cotonou, dans le cadre des évènements préélectoraux de 2021, a surpris plus d'un d'entre vous et suscité également beaucoup de commentaires dans les rédactions de presse, dans les états majors de partis politiques mais aussi chez de simples concitoyens qui s'intéressent à la vie publique nationale.

  Le 11 Septembre, nous avons concrétisé ce choix à travers une déclaration d'adhésion.

  Aujourd'hui après deux années de liberté civile et politique retrouvée, quand s'apaise enfin le  tumulte des commentateurs, j'aimerais pouvoir en dire un mot.

 Ainsi, quand j'étais en prison, certains d'entre vous le savent bien, j'avais sérieusement songé à prendre du recul avec la politique. Mais dès ma sortie le 27 juillet 2022,  mon devoir m'a rattrapé au vol. 

 Mon devoir à l'égard de mon pays qui fait face à un basculement historique qui m'obsède et m'alerte.

Oui Il y'a des moments où l'avenir des nations s'écrit de façon décisive.

 Et bien j'ai le vif  sentiment que nous sommes dans un de ces instants où le destin hésite.

   Pendant des siècles les États Unis et quelques autres nations européennes ont dominé le monde, ils étaient les plus puissants, les plus prospères, les plus inventifs, ce qui leur a permis de bâtir des sociétés modernes et solidaires et de jouer aux gendarmes du monde.

  Mais désormais le monde s'est réveillé et veut prendre sa revanche sur l'histoire. Depuis la fin du COVID, des puissances immenses se sont dressées en quête de progrès et raflant tous les marchés dont les autres avaient le monopole, l'Afrique, l'Asie du sud-est et l'Amérique centrale etc... 

 En Afrique, quand nous luttons pour créer une entreprise, ces pays en créent des milliers et pourtant nous agissons sur le même marché mondial. 

 Ces pays travaillent jour et nuit pour fabriquer des produits qui inondent notre continent.

 Nous n'avons pas le droit de leur lancer la pierre, ce que ces peuples font, nous devrions le faire aussi. 

    

  Face à ce basculement de l'histoire notre pays, ne peut que prendre des mesures innovantes pour livrer cette bataille économique et culturelle.

Autrement notre pauvreté accroîtra et nous serons obligés de nous endetter à plus soi pour maintenir coûte que coûte notre modèle social. 

  Il est donc clair qu'en 2026, le ciel ne sera pas dégagé et notre chemin ne sera pas parsemé de roses juste parce que Patrice Talon aura quitté le pouvoir, car cette situation n'est pas éphémère. C'est la crise d'un monde ancien défié dans son existence par la vigueur de la mondialisation. 

 Oui notre pays reste sur  une pente glissante et ce malgré les efforts de la gouvernance actuelle.

Le processus s'est enclenché depuis les années 2010 avec la crise des subprimes qui a eu des conséquences graves sur notre continent et sur notre sous région. 

Chacun y a donc sa part de responsabilité.

 Mais les acteurs politiques de l'opposition, dans toutes leurs prises de position nient la crise. Ils font croire à nos compatriotes que tout va se réenchanter par le seul départ de Patrice Talon du pouvoir en 2026. 

Ce discours démagogique et populiste me répugne  parce que pour moi, ma rancœur personnelle est moins importante que tous ces jeunes qui ne savent plus s'il faut suivre l'ami du quartier qui en tapotant sur son clavier d'ordinateur gagne en une journée ce que leur père gagne en un an. Et qui ne savent plus que le bonheur est une conquête et pas un dû. 

  Il fallait un parti de vérité pour pouvoir rassembler cette jeunesse si souvent trompée par des discours complaisants et larmoyants.

Le BR me paraissait l'asile naturel de cette jeunesse si souvent trompée par ceux qui au lieu d’exiger le respect de la république se sont fourvoyés dans le culte du jeunisme.

 jeunesse trompée par tous ces conservateurs qui se servent de la jeunesse comme d’un bouclier pour protéger des avantages acquis qui laissent la jeunesse aux portes de l’emploi.

 Jeunesse trompée aussi par ceux qui leur promettent que le succès de leur existence se confond avec un emploi sans avenir dans l’administration publique.

 Jeunesse trompée par des lumières mensongères d’une société du spectacle qui leur vend des chimères.

 Jeunesse trompée mais aussi jeunesse capable des plus grands élans de vaillance et de générosité. 

  Oui c'est pour cette jeunesse que je me suis à nouveau engagé en politique. 

   Deux années après, 

    j'ai le sentiment que beaucoup restent encore à faire pour amener bon nombre de nos congénères à épouser notre idée de la république qui veut défendre de l'intérêt général et l'unité nationale.

   Mais aussi, notre conception élevée de la politique faite de courage et lucidité.

  Parce que notre pays ne peut s'en sortir avec des illusions et des demies mesures, notre marche doit se poursuivre avec encore plus de détermination.

  Mes chers amis, vous connaissez le sens de la marche que nous avons engagée, il y a deux ans ;  gagner la bataille des idées pour mieux servir la république.

 Je vous demande d'y mettre toute votre énergie, toute votre force, toute votre intelligence et tout votre talent. Le Bénin en vaut la peine.

    Merci et à bientôt,

  Fred Adriano HOUENOU