Cybercriminalité : Fred HOUENOU applaudit la lutte et parle d'une jeunesse qui "déboussole notre société et épuise(...) l'idée de progrès et d'amélioration de la condition humaine"

La lutte sans précédent contre les cybercriminels engagée par le gouvernement de Patrice TALON via l'Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC) porte déjà ses fruits. Plusieurs présumés cybercriminels traqués courant la fin du mois dernier seront bientôt fixés sur leur sort.

Si d'aucuns donnent raison aux auteurs de ce crime du 21e siècle, l'ex porte-parole du Bloc Républicain prend le contre-pied, dénonce et propose une thérapie éducative pour pallier à cette débauche.

Ce jeudi à travers un poste sur sa page Facebook, il exprime sa désolation et fait savoir que notre nécessité de survie doit nous opposer à des valeurs anti-social. "Regardez au fronton de nos édifices publics, vous y lirez : Fraternité, justice, travail" écrit-il en invitant à une prise de conscience collective.

L'intégralité du message

Jeunesse et e-criminalité

Mes chers amis,

 Il est facile dans notre société moderne de dire que le problème de la jeunesse est le chômage. Oui, c'est un fait ! Mais je pense que le drame de notre jeunesse, du moins de cette génération du 21e siècle née à la fin des années 90, c'est qu'au lieu de lui apprendre à aimer on le lui a désappris.

  

       Entre glorification de l'instinct et la montée de l'utilitarisme, on a étouffé cette alliance du sentiment et de la raison qui est l'essence même de la civilisation et de la culture. Sans la culture, il ne reste plus dans l'homme, que la violence instinctive, que la pulsion aveugle, que des réflexes égoïstes. C'est la culture, c'est la philosophie, c'est la littérature, c'est la poésie, c'est le théâtre, c'est l'art qui apprennent à l'homme à aimer, à reconnaître l'amour, à l'exprimer, à le sublimer parfois à travers la recherche du bien, du beau, de la morale ou de l'éthique. 

        Depuis plus d'une décennie la mode dans notre pays est à la détestation, détestation de l'État, détestation de la Nation, détestation de la société, détestation de la famille, détestation de l'école, détestation de la religion, détestation du travail, de l'effort, du mérite, de la réussite et de l'excellence. On voit bien que cette situation touche désormais notre pays au cœur parce que l'insécurité culturelle dans laquelle sa jeunesse le met  déboussole notre société  et épuise par la même occasion l'idée de progrès et d'amélioration de la condition humaine. La mondialisation et les enjeux planétaires des progrès technologiques et scientifiques ne sonnent pas que l'ère des grands espoirs pour l'humanité. C'est aussi celle des menaces et des dangers de toutes sortes notamment pour la jeunesse des pays en voie de développement.


 Notre nécessité de survie nous oblige à leur opposer des valeurs. Et cela passe par la famille, l'école et la religion, qui doivent réapprendre à nos enfants notre culture. En effet notre pays est un ensemble de traditions, de valeurs et d'institutions et tout cela forge une âme, celle du Bénin.

Regardez au fronton de nos édifices publics, vous y lirez : Fraternité, justice, travail. Des mots qui portent un message universel et qui décrivent le caractère de chaque fils et fille de ce pays. Comment donc réveiller l'âme béninoise ? Comment la faire aimer par les nouvelles générations ? Comment la faire partager ? Nous devons redécouvrir notre héritage historique, parceque l'histoire et la géographie c'est d'abord  permettre à l'être humain de se mouvoir dans le temps et dans l'espace. Enlevez-lui ces deux dimensions, que lui reste t-il ?


          Il faut alors que notre culture assume désormais sa vocation élévatrice. Il nous faut bien avoir conscience que l'identité de notre pays c'est un levier considérable, nous avons entre nos mains un trésor. Dans un monde qui devient de plus en plus anti valeurs, anti morale et anti éthique, nous avons davantage qu'un chemin, nous avons un destin, un destin caché dans notre culture. Mais où commence et où s'arrête la culture ? Elle commence quand les superstitions, les mythes,  et les coutumes sortent de la nuit pour devenir littérature, peinture, arts, spectacles, religion. C'est une alchimie qui accompagne les aléas de l'histoire. 


 Chers amis, les grands succès sont toujours nourris par une éducation, par des valeurs. Le progrès a toujours pour origine un patrimoine, une somme de connaissance, un savoir sur lequel les siècles à venir viennent prendre racine.

  Il n'y rien de plus nobles qu'une jeunesse dressée sur ses racines.

 Merci de votre attention.

 Fred HOUENOU.

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