Niger / "Au-delà de la prise d'otage, il y a un maquillage de coup d'État qui s'observe" : Distel AMOUSSOU justifie l'option militaire, évoque la question des négociations et salue la fermeté du Président Patrice TALON
Invité sur le plateau spécial d'un média local Distel AMOUSSOU a dans une approche méthodique et stratégique analysé la situation au Niger en lien avec la crise politique et sécuritaire en Afrique de l'ouest. "Les fenêtres des négociations sont toujours ouvertes" a-t-il fait savoir vu l'évolution que connait la situation avec la visite d'une délégation des cadres religieux aux putschistes. Face aux interprétations alarmistes sur une quelconque intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel, il ne mâche pas ses mots. Partant de la nature de l'origine de la crise il estime que nous ne sommes pas en face d'un coup d'État, mais plutôt d'une prise d'otages. Pour lui, l'option militaire est bien envisageable(si les négociations n'aboutissent pas) mais "cela n'est pas à souhaité" estime-t-il. " Il y un clash de compréhension sémantique au départ" a évoqué Distel AMOUSSOU avant de poursuivre en ces termes : "je continue de parler de coup d'État". Selon lui, le renversement des régimes par des coups d'État en Afrique, c'est l'arbre qui cache la forêt. Il dira plus loin "qu'au-delà de la prise d'otages il y a un maquillage de coup d'État qui s'observe aujourd'hui". L'acte posé par ces putschistes, nouvelles autorités au pouvoir ne pourrait être justifié de quelconque manière, car pour le Président du CRSR, c'est un "crime" et "il n'y a pas de raison pour justifier un crime". C'est pourquoi confie-t-il qu'il "faudra saluer la fermeté du Président Patrice TALON" pour le retour à l'ordre constitutionnel au Niger.
"Cette armée n'a pas voulu s'engager sur une piste tordeuse...intelligemment elle s'est ralliée"
Selon les dernières nouvelles, ceux qu'on pourrait désormais appeller les nouvelles autorités au pouvoir ont reçu une délégation de cadres religieux et ont exprimé leur volonté de renouer les négociations avec la CEDEAO. Sur la question l'analyste et consultant politique a laissé entendre que cette décision de l'armée dénote des incertitudes relatives à la suite de la situation. "Cette armée n'a pas voulu s'engager sur une piste tordeuse" explique l'analyste. "Intelligemment elle s'est ralliée" selon lui.
Toutefois, il n'a pas manqué d'indiquer que " l'intelligence doit s'installer dans la démarche des responsables de la CEDEAO pour octroyer des garanties de lendemain" meilleur aux putschistes. Même s'il voit en cette volonté des putschistes une peur de faire face à l'arsenal militaire qui sera déployé par la CEDEAO, l'ancien chargé de mission du SGN du Bloc Républicain recommande aux responsables de l'instance de réfléchir dans le sens de faire "sentir la passerelle d'une nouvelle descente" aux auteurs du coup d'État. Dans un langage direct Distel AMOUSSOU fait le constat d'un mal à corriger au sein de l'organisation sous-régionale dirigée par le président Tinubu. Il dit avoir noter un "dysfonctionnement au niveau de la gestion de la chose sécuritaire en Afrique" au de la CEDEAO.
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