NIGER : "Vous pensez que la mauvaise gouvernance justifie les coups d'État?... Des soit disant opposants prêtent des intentions aux pustchistes": Fred HOUENOU parle des coups d'État et recadre les détenteurs d'un "double langage"
Après le 26 juillet au Niger, nombreux sont les évènements qui ont caractérisé l'actualité dans la sous-région. Les interprétations tout azimuts, ne cessent de pousser des réflexions. De la légalité du coup d'État, du rôle de l'armée dansa république en passant par l'intervention militaire pour rétablir l'ordre constitutionnel, nombreux sont ces sujets en lien avec l'actualité nigérienne qui agitent la sous-région.
Pointu dans ses analyses stratégiques et géopolitiques avec des éléments de langage hors du commun, le leader de l'Initiative Sursaut Patriotique a accouché sur un média international une vue singulière de l'actualité africaine et notamment celle du Niger. À l'entame, il a fait savoir que "ces coups d'État (en Afrique de l'ouest, celui du Niger y compris Ndlr) sont le reflet d'une trahison générale" des peuples et de la démocratie, car face à un ennemi commun qu'est le terrorisme, il urge selon lui de plutôt fédérer les forces. L'incapacité des Etats africains contre le terrorisme qu'il appelle "l'ennemi redoutable" et la mauvaise gouvernance ne sauraient être des mobiles de coup d'État. En ce qui concerne les terroristes, ils "remettent en cause la démocratie et ses principes", tels que la liberté, la laïcité de l'État et bien d'autres. Face au mal, nos Etats n'étant "pas bien organisés pour lutter contre le phénomène" doivent s'unir pour faire le combat estime Fred HOUENOU qui rejette l'idée d'un renversement de pouvoir par les armes.
Pour ceux qui brandissent la mauvaise gouvernance comme raison pour justifier ces renversements de pouvoir, Fred HOUENOU dit NON. Tout en évoquant le concept de mauvaise gouvernance vu par les gens hors du pouvoir ( qui n'est pas ce que cela devrait être), il estime que des opposants beninois prêtent intentionnellement des mobiles de renversement aux pustchistes. "Je ne veux pas que des soit disant opposants prêtent des intentions aux pustchistes" nigériens peut-on l'entendre dire.
Des opposants en prison, pas de liberté, pas d'élection inclusive, etc, la liste est longue pour donner lieu à une mauvaise gouvernance dans les États africains selon le vis-à-vis de l'ancien porte-parole du Bloc Républicain. Vous pensez que la mauvaise gouvernance justifie les coups d'État ? lance-t-il avant de clarifier les corollaires ainsi que les tenants et les aboutissants des facteurs qui entrent en jeu dans ce qu'ils (opposants) appellent mauvaise gouvernance. Selon Fred HOUENOU, ils sont plusieurs politiques à afficher une volonté de ne pas assumer leur actes et donc facto ils accusent l'État central de mal gérer. Que chacun assume la conséquence de ses choix a-t-il indiqué avant de préciser en ces termes : "un dirigeant qui échoue dans la mise en œuvre d'une politique qu'il assume#Un délinquant qui viole la loi qu'il puisse assumer ses conséquences...#Assumer ses choix et ne pas chercher à se dérober, c'est la noblesse de l'humanité".
Toutefois, il n'a pas manqué d'insister sur les deux corollaires de la liberté que sont la responsabilité et le respect de l'autorité. Prétendre qu'on est pas libre sans être en phase avec ses deux factures et évoquer une quelconque mauvaise gouvernance ne serait qu'utopie a en croire le Républicain.
Au terme de son intervention sur le media, il a proposé des pistes de solutions à la CEDEAO et désavoue les auteurs d'un double langage sur une éventuelle intervention militaire au Niger. "On ne peut pas dire, nous ne sommes pas pour les coups d'État, mais nous ne voulons l'utilisation de la force pour arrêter la force", Fred HOUENOU intransigeant sur la question fait savoir que "force doit rester à l'autorité". Il dira que "c'est la force qui arrête la force" et rappelle aux uns et autres le célèbre adage qui dit que "celui qui veut la paix prépare la guerre". Les États de la CEDEAO ont le droit d'intervenir militairement, " c'est aussi le droit de l'État d'opposer sa violence légitime à la violence des individus".
Néanmoins, Fred HOUENOU va souhaiter à ce que les Etats de la CEDEAO soient fortes.
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