Chronique Bénin : Quand le cadre de concertation devient l’ennemi des suiveurs politiques




Par Justin KOUAVON 

Depuis l’annonce de la mise en place du cadre de concertation des forces politiques de l’opposition, un tourbillon de réactions et de commentaires émergent au sein de l'opinion public. Une pluralité d’opinions qui, à y regarder de plus près, révèle une réalité déconcertante : notre scène politique semble frappée d’une pénurie d’hommes politiques dignes de ce nom. Je dirai même d'homme d'État digne de la politique. En lieu et place d'acteurs politiques visionnaires, nous avons un ensemble de politiciens sans idéologie, sans ambition véritable pour le Bénin. Des hommes qui préfèrent suivre le vent dominant pour complaire au chef au détriment de convictions fermes et durables.

         Il est inquiétant de constater que les soit disant "leaders" de notre classe politique ne cherchent plus à être des guides pour le peuple, mais se satisfont des seconds rôles, toujours prêts à applaudir, rarement disposés à contester

À ceux qui n’hésitent pas à qualifier ce cadre de concertation de regroupement de "hors-la-loi", il serait utile de leur rappeler que ces accusations méritent, elles aussi, une réflexion plus sérieuse. Cette étiquette lâchée sans la moindre analyse, révèle un manque de maturité et de profondeur dans le discours. L'auteur de ces propos montre à suffisance que ses opinions ne sont pas dictées par une évaluation rigoureuse des faits, mais par des calculs purement personnels.

Qualifier de "hors-la-loi" des acteurs qui aspirent seulement à faire entendre une voix différente témoigne d'une insulte non seulement à l’opposition, mais au principe de diversité d’opinions. Comment peut-on défendre le dialogue démocratique tout en dénigrant ceux qui, à juste titre, réclament leur espace d'expression ?

          Ceux qui accusent ce cadre de concertation ne semblent pas comprendre l'importance de réfléchir avant d’attaquer. Leur réaction relève davantage d'un réflexe alimenté par la crainte de déplaire à une hiérarchie. C’est une pensée dictée par le ventre, bien plus que par la raison.

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