16 jours, une cause : Fred Adriano Houénou appelle à briser le silence sur les VBG

Justin KOUAVON

Dans un monde en quête de justice et d'équité, la lutte contre les violences faites aux femmes reste un combat essentiel, mais encore trop souvent sous-estimé. Fred Houénou, acteur politique engagé, partage un message fort dans le cadre des 16 jours d'activisme contre les violences basées sur le genre.

À travers une analyse lucide et une reconnaissance des défis persistants, il met en lumière le rôle crucial des acteurs politiques, des institutions et de la société dans son ensemble pour combattre ce fléau. Son message, empreint de conviction, appelle à une prise de conscience collective et à des actions cohérentes et intransigeantes face à ces violences omniprésentes. Son message est une réflexion profonde sur l’importance de protéger les droits fondamentaux des femmes béninoises et de tous les citoyens, dans un contexte où le silence et le déni ne doivent plus avoir leur place.

L'intégralité de son message 

Ma contribution !

    Chers amis,

 Les nations unies ont institué, il y a plus d'une vingtaine d'années le 25 Novembre comme la journée internationale de l'élimination des violences contre les femmes. Au Bénin les différentes structures chargées de concrétiser cette lutte ont lancé pour cette édition 2024 une campagne intitulée seize jours d'activisme contre les violences basées sur le genre.

  Je voudrais à travers ces quelques lignes apporter ma modeste contribution à l'atteinte de cet objectif.

   En effet les violences faites aux femmes se manifestent dans l'intimité, elles se manifestent le plus souvent à l'écart des regards et la douleur qu'elles provoquent est difficile à partager parce que la honte réduit au silence. Cependant la lâcheté de cette violence à huis clos ne doit pas tenir les acteurs politiques à distance.

   Au contraire, il faut redoubler d'efforts pour donner à cette lutte toute la portée qu'elle mérite en en faisant l'objet d'une véritable prise de conscience collective pour inciter davantage la communauté à jouer son rôle.

  Je voudrais d'abord saluer ici l'action courageuse de femmes engagées, qui dans notre société prennent des risques et prêtent leur voix à celles qui ne le peuvent ou qui ne l'osent pas. C'est grâce à elles que les consciences s'ouvrent progressivement ; très progressivement à cette réalité de notre société.

   Pour débusquer et combattre de façon véritablement efficace ce mal social, je pense que nous avons encore beaucoup, beaucoup de progrès à faire, parce que cette réalité sociale dévastatrice est indifférente aux catégories sociales, indifférente aux âges ou à la géographie de notre pays.

   Elle s'exerce au quotidien dans toutes les classes sociales et sur l'ensemble de nos territoires. Elles se nouent dans le secret des foyers et les lieux de travail, partout elle nous met en face d'un des paradoxes les plus incompréhensibles et les plus avilissants de la nature humaine.

    Mais quelque soit sa manifestation, cette brutalité n'est ni tolérable ni légitime dans une société démocratique et je pense que l'état dont la mission principale est de veiller à ce que les plus faibles soient protégés par la loi et que leurs droits fondamentaux à commencer par le droit à l'intégrité physique soient respectés, doit davantage rehausser son niveau d'intransigeance.

  Ceci est valable non seulement pour les femmes mais également pour tout autre citoyen. Il est en effet indispensable que les réponses de l'état en matière de violences soient cohérentes sur l'ensemble des atteintes. Il ne faut pas les disparités de dénonciation et de condamnation des actes de violences; qu'ils émanent des individus ou des organismes publics ajoutent une forme d'injustice à une autre.

  Mes chers amis, pour rendre véritablement justice à la femme béninoise, ses droits doivent savoir se faire respecter par delà les portes fermées de nos administrations, par delà la chape de silence qui entoure les organisations associatives ou politiques, et par delà le déni social qui masque parfois une souffrance domestique continue. 

  C'est à mon avis l'un de plus importants défis de notre société pour prochaines années.

   Merci de votre attention.

  Fred Adriano HOUENOU

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