Affaire bastonnade d’un huissier : Des doutes persistent après le verdict, Gustave Akodjinou clame son innocence
(Gustave Akodjinou n’était pas sur les lieux selon un témoin des plaignants)
Le conseiller communal du BR à Bopa et candidat du même parti aux dernières élections législatives n’est plus libre de ses mouvements depuis ce mercredi 15 février 2023. Le tribunal de Comé a condamné l’honorable Gustave Akodjinou pour agression, violence et voie de fait contre un huissier de justice. Mais après le verdict, des doutes persistent.
Gustave Akodjinou est décrit comme un homme pacifique, calme, tolérant et d’une sociabilité hors du commun. Conseiller communal de Bopa, il a toujours exercé cette fonction politique avec probité, intégrité et loyauté pour l’intérêt supérieur des populations. Mais qu’est-ce qui s’est passé pour que subitement le pacifiste Gustave Akodjinou se retrouve poursuivi puis condamné pour agression et voie de fait sur un agent assermenté lors du déroulement du scrutin le 08 Janvier 2023 ?
Sa défense et ses proches dénoncent une décision politique et appelle la justice à faire plus d’effort. En effet, lors des élections législatives du 08 Janvier 2023, l’honorable a fait objet de soupçons de fraude par des éléments du parti Union progressiste le Renouveau de Bopa, plus précisément de Ouocomè à Possotomè. C’est donc sur la base de ces soupçons de fraudes que le parti UP-R a saisi un huissier de justice à l’effet de constater les violations à la loi. Mais finalement son client ne sera pas condamné pour fraude électorale mais pour agression, violence et voie de fait contre un huissier de justice.
Selon le récit de la déposition de l’huissier de justice, il s’est rendu au domicile du candidat Gustave Akodjinou en filmant sur son passage et il a vu un groupuscule de gens qui mangeaient. L’huissier de justice dit avoir reconnu le candidat et conseiller communal Gustave Akodjinou qui lui a demandé de décliner son identité. Ce qu’il a fait en présentant son badge mais que Akodjinou a jeté parterre en grondant de tout corps sur lui. C’est ainsi qu’il s’est fait battu par des gens qui étaient là. A en croire la déposition de l’huissier fait à notre média par la défense de Gustave Akodjinou, il dit avoir eu la sauve en réussissant à s’échapper des mains de ses agresseurs pour se confier aux éléments de police du centre de vote de Ouocomè. Mais Me. Yèdé soutient que son client n’était pas à la maison lors de l’incident survenu dans son domicile.
« Gustave Akodjinou n’était pas à son domicile lors de l’incident. Gustave Akodjinou était avec le superviseur d’arrondissement de l’UP-R. ils étaient en train de discuter de tout et de rien. Ils sont des amis de vieilles dates » a martelé la défense. C’est suite au mouvement de foule en direction vers sa maison que Gustave Akodjinou s’est rendu chez lui où il a découvert l’irréparable. Dans le centre de vote où il s’y est retourné après son retour de son domicile, a découvert l’huissier de justice dans les mains de la police » a fait savoir Me. Yèdé, avocat de Gustave Akodjinou.
*Des témoins n’ont pas vu Akodjinou chez lui lors de la bastonnade de l’huissier de justice ?*
Dans ce registre, Michel Gbelemey, superviseur UP-R qui était sur les lieux a juré que Gustave Akodjinou n’était pas à la maison quand la scène se produisait. Les choses s’étaient déjà produits quand le mouvement de foule en direction de sa maison a réveillé son attention pour qu’il rentre à la maison d’après la défense de l’inculpé. « Il rentrait chez lui quand l’huissier était déjà parti avec la foule. Ils se sont dépassés, Gustave Akodjinou n’a pas eu le temps de rencontrer l’huissier à son domicile avant que ce dernier ne revienne dans le centre de vote » ce qu’aurait mentionné dans sa déclaration Michel Gbelemey, superviseur UP-R. « Akodjinou a vu l’huissier au centre de vote avec les forces de sécurité. C’est là que le commissaire a demandé au conseiller de ramener ses téléphones portables au cas où il les aurait retrouvés chez lui. Ce que Gustave Akodjinou a fait » renchérit son avocat.
L'affaire portée à la connaissance du tribunal de première instance de deuxième classe de Comé, le principal accusé a été convoqué et auditionné ce mercredi en présence des différentes parties. Après les débats, il a été condamné à 36 mois d'emprisonnement dont 04 fermes avec mandat de dépôt. Il a été déposé à la maison d'arrêt de Lokossa, ajoute la source.
*Les doutes persistent après le verdict*
D’après les propos de la victime rapportés à L’Autre figaro par la défense de Gustave Akodjinou, l’huissier de justice a dit s’être présenté à Gustave Akodjinou à son domicile en lui montrant son dernier ; ce que ce dernier a saisi et jeté parterre. Puis il s’est vu roué de coups par des gens qui se trouvaient dans la maison en train de manger dès son arrivée. Mais Michel Gbelemey, superviseur UP-R dans sa déclaration aurait laissé entendre que Gustave Akodjinou était avec lui lors de l’incident. A en croire sa déclaration rapportée par Me. Yèdé, Gustave Akodjinou n’a pas vu l’huissier dans son salon quand ce dernier s’était rendu chez lui. Ce quiproquo relevé dans les auditions n’a pas été suffisant pour innocenter l’élu communal du Bloc Républicain. « Des recoupements des déclarations, normalement il n’y a pas de charges. C’est des suppositions. Même la justice ne peut pas affirmer quelque chose contre Gustave Akodjinou » martèle sa défense. Selon Me. Yèdé, c’est parce que c’est dans son domicile la scène s’était passée, des gens disaient de citer les noms de ceux qui étaient dans la maison. Mais Akodjinou n’était à la maison lors de la bastonnade. Que faire ? libérez Akodjinou au bénéfice du doute ou le condamner pour qu’il serve de leçon pour que de tels agissements contre des agents assermentés cessent ? la justice a opté pour sa condamnation. Mais son avocat clame son innocence et exige sa libération.
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