"Méfiez-vous des politiciens, demandez au Président SOGLO ce qu'il veut dans tout ça" : l'Imam Moutawakil Malik tacle l'ancien Président A/S de sa lettre ouverte

(... SOGLO est un grand homme et ne devait pas mélanger les choses selon l'Imam Moutawakil Boukari Malik).

Connu pour ses analyses atypiques et son opinion non marchandable, Moutawakil Malik, Imam de la Mosquée centrale Médine 2 Agori-Plateau (Abomey-Calavi) et membre du Cadre de Concertation des Confessions religieuses (CCCR) sans langue de bois a réagi suite à la lettre ouverte de l'ancien Président SOGLO à l'actuel chef et à son prédécesseur. Dans une interview accordée à notre media, le leader religieux est revenu sur plusieurs sujets d'actualités d'intérêt général. Nomination à l'Anip, lettre ouverte du Président SOGLO, valorisation de la culture béninoise et terrorisme étaient entre autres sujets, epines dorsale de l'interview que nous a accordé l'Imam.

Défendant les intérêts de Sébastien AJAVON dans sa lettre ouverte à Boni YAYI et à Patrice TALON, l'ancien Président Nicéphore Dieudonné Soglo a exprimé son mécontentement vis-à-vis de la situation que le régime fait vivre à l'homme d'affaires. Prenant en partie le contre- pieds de ces écrits, l'imam estime que l'ancien Président est dans un amalgame qui ne dit pas son nom. " Talon et YAYI exercent-ils le même pouvoir dans le pays ? S'interroge-t-il avant de préciser qu'il y a un seul chef d'État. Dans une démonstration politique qui ne dit pas son nom, le cadre religieux tout en rappelant l'assignation à domicile dont  Boni YAYI avait fait l'objet sous le régime de la rupture, l'imam estime qu'il ne pourra rien faire dans ce dossier.  " SOGLO est un grand homme et il ne devrait pas mélanger du sable avec autre chose" dira-t-il.

 En effet, selon lui, l'ancien président serait dans une posture trompeuse dans lequel seul "l'intérêt" compte et faut s'en méfier. Dans une analyse à connotation interrogative, il demande à savoir le problème de YAYI dans ce dossier, car à l'époque ce dernier n'avait pas confisqué, ni vendu les biens de l'homme d'affaires. Sébastien AJAVON est plus important pour lui que son fils se demande-t-il avant de dire avec une allure sincère qu'il est important que le peuple se méfie des politiciens. "Méfiez-vous des politiciens" peut-on l'entendre dire. La lettre, "c'est bon, mais ce n'est pas pratiquable, c'est infaisable ".

         Même s'il estime que seul le chef de l'État peut dénouer la situation, il voit en cette décision de saisine et de vente aux enchères une politique de sécurisation des biens de l'homme d'affaires. "Il lui ont mis ça en sécurité" a-t-il assuré avant de souligner que "aucun bien d'AJAVON n'a été saisi".

" Demandez au Président SOGLO, qu'est-ce qu'il veut dans tout ça "

L'imam n'a pas caressé dans le sens du poil l'ex-président et la lettre adressée à ses successeurs. Avant de clôturer son intervention, il a conduit la conscience de l'ancien Président, auteur de la lettre ouverte dans les cries issues des difficultés du peuple béninois. "Demandez au Président SOGLO, qu'est-ce qu'il veut dans tout ça" lance-t-il pour s'expliquer plus loin en ces termes : " AJAVON seul dépasse le peuple béninois ? Les béninois crient" fait-il savoir en faisant allusion au contexte socio-économiques peu reluisant. Il a indiqué que "ce n'est pas seulement les exilés qui souffrent " et qu'il faut qu'on soit honnête ". 

À l'en croire avec Boni YAYI, l'ancien Maire de la ville de Cotonou doit chercher à s'asseoir avec le chef de l'État afin de solutionner un tant soit peu les peines des populations.

     Pour une indépendance financière, optez pour OLABODÉ Foundation 

      S'habiller bien, s'habiller autrement

            OLABODÉ, la marque de prestige