"Nos jeunes producteurs sont suffisamment désavantagés..." : L'appel de Fred HOUENOU en faveur des jeunes agriculteurs

Jeune engagé et leader, Fred HOUENOU, l'initiateur du mouvement "Sursaut Patriotique" vient de poser un pas de géant dans la défense des intérêts des jeunes. En effet, conscient du vent peu digeste qui souffle sur le secteur dirigé par Gaston DOSSOUHOUI en rapport avec la fixation des prix des produits agricoles, l'homme à travers un message sur sa page Facebook demande mieux pour les jeunes agriculteurs.

    C'est en effet une plaidoirie qui porte en son sein comme éléments moteurs la libre entreprise et la liberté financière des jeunes. 

"Plaidoirie pour une ruralité émancipatrice", c'est le titre que revêt ce poste à la fois politique et stratégique.

Connu pour sa lucidité intellectuelle et son réalisme politique, Fred HOUENOU plaide donc "pour une ruralité émancipatrice".

Intégralité de son message

Plaidoirie pour une ruralité émancipatrice.

   Mes chers amis,

Une partie non négligeable du  monde agricole béninois connait des heures critiques et chaque béninois qu'il habite dans la ruralité, qu'il soit proche ou non de l'agriculture ou des enjeux de l'agriculture, surtout celle des produits tropicaux doit comprendre que nous sommes tous concernés par les peines que connaissent la ruralité. Nous avons une obligation morale à l'égard de nos jeunes producteurs.

Je voudrais donc respectueusement lancer à l'endroit du Ministre du Commerce et de l'Industrie un appel de secours au profit de ces jeunes producteurs. Pourquoi ?

Il y a la chute des prix agricoles qui fragilisent dans des proportions invraisemblables  l'activité des petits producteurs tropicaux. Il me semble que ce serait une erreur économique et sociale de vouloir considérer ces  producteurs comme des fonctionnaires, il faut les voir comme de véritables chefs d'entreprises car ce pan de notre agriculture absorbe une grande partie de notre jeunesse rurale et stabilise un temps soit peu notre balance de chômage juvénile.

      La liberté d'entreprendre est  à mon avis l'épine dorsale de notre lutte pour le redressement productif qui transparaît dans les différents efforts du Chef de l'état en matière d'industrialisation de notre pays.

Je conçois bien une régulation à partir du principe de l'offre et de la demande, mais à mon avis, nos jeunes producteurs sont suffisamment désavantagés par les subventions des autres pays à leurs producteurs pour pouvoir être systématiquement scotchés sur la tendance de prix exprimée par le  marché. Il faudra vraiment que l'autorité mette autour de la table les producteurs et les distributeurs et peut-être certains transformateurs  installés dans le pays afin d'avoir une juste répartition des marges, parce que c'est une porte de sortie importante pour avoir une juste rémunération pour nos jeunes producteurs. Il faut que l'état soit un soutien pour ce pan de  l'économie locale.

    La production tropicale est une porte de sortie pour une bonne partie de notre jeunesse. Elle ne doit pas être une variable d'ajustement.

   C'est ce que je crois.

Fred HOUENOU.